Huata – Atavist Of Mann – février 2012

"Black Mass ! Black Mass !"

Dooooooooom/bande-originale pour messes noires from Rennes.

Dispo chez Throatruiner.

Je vous peins le tableau :

  1. Mon guitariste m’annonce qu’il se casse du groupe,
  2. Personne ne répond au téléphone,
  3. Mon rédacteur en chef se barre en Suisse pour la soirée,
  4. Ma femme me dit qu’elle ne viendra pas ce weekend,

Bref, d’excellente humeur pour écouter Huata.
Après l’écoute de quelques extraits de l’album, je me doutais de ce que j’allais entendre.

Le cd dans la voiture, ça y est, je commence réellement ma chronique. Bien que je ne sois pas fan de ce genre musical dans l’absolu, je me mets en condition.

Premier riff, de la basse qui fait péter mes enceintes tellement il y a de saturation. La batterie, lourde, fait son entrée avec la guitare et le tout résonne pendant quelques minutes dans la tête, agrémenté de quelques notes égrenées par-ci par-là. La voix est très en retrait sur l’album mais se révèle être utilisée plutôt comme un instrument de plus qui ajoute un côté malsain. En effet, si vous êtes habitué à écouter d’abord la voix dans un groupe, et bien passez votre chemin car elle est tellement derrière qu’elle paraît presque inaudible. Pourtant on sent que le chanteur maîtrise son timbre qui est vraiment impeccable pour le genre. N’omettons évidemment pas le clavier qui se fond tellement bien dans le décor qu’on n’y prête guère attention à la première écoute. Mais si l’on s’attarde quelque peu dessus, on entend que c’est bien sur lui que repose toute cette ambiance.
Au fur et à mesure, le côté sombre nous assomme et nous fait rentrer dans le jeu. A force de nuances, des côtés groovy naissent (presqu’à la Pantera dans la basse et la voix) ainsi qu’un côté plaintif de la voix aux parfums bathoriesques.

On plonge dans un univers noir et glauque qui colle parfaitement avec l‘énervement que je pouvais éprouver lors de l’écoute.
Le cd dure environ 1h pour 6 chansons. Je vous laisse imaginer la durée de chaque titre… On a finalement bien le temps de s’immerger dans ce délire malsain et mélancolique.

Atavist Of Mann est lourd, avec de gros larsens de basse et de guitare tout au long des chansons, une touche de clavier pour supporter le tout et des riffs de batterie d’une grande et efficace simplicité.
Mention spéciale à Operation Mistletoe, chanson un peu plus courte (7 min 35 tout de même !) qui sort du lot malgré tout. En effet, autant le reste de l’album est basé sur la lenteur et la lourdeur, autant cette chanson ne garde que le côté lourd du groupe. Comme je le disais plus haut, c’est dans ce titre que l’aspect groovy ressort le plus. Une chanson plus animée et stoner que les autres, ça soulage un peu au vu du reste de l’album !

Pour résumer, du sombre, du lourd, du très lourd, des passage groovy de temps à autre et une voix très en retrait par rapport à la musique font de ce groupe un genre et apporte une ambiance qui leur est propre.

Fans de musique entraînante, joyeuse ou qui cherchent à estomper les idées noires, fuyez !

Mais pour ceux qui savent s’accrocher et qui veulent se plonger dans un monde à part entière, ce groupe est fait pour vous…

 

7,5/10. A la condition d’être prêt psychologiquement à écouter ce style de musique.

Jack Graved

Ci-dessous le worshipping-Satan-teaser d’Atavist Of Mann.

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